Tollevast Eglise Saint-Martin __________ Arrondissement de Cherbourg, canton de Cherbourg-Octeville On arrive à Tollevast par la D 152 en quittant la N 13 Cherbourg-Valognes ou la D 904 Les Pieux-Cherbourg. De "Tolir", nom sandinave et de "vastus" terre à défricher Ce bourg rural, très étendu et morcelé en habitat, se trouve entre ces deux voies, sur la petite départementale. __________ Mais l'église et le site valent largement ce détour. Déjà, dès la grille d'entrée du cimetière, on peut admirer la beauté simple et harmonieuse d'un des édifices romans les plus remarquables de la Manche. Cette approche par le Sud, nous fait découvrir l'édifice sur fond de verdure, niché dans le vallon de la Douve, sans trop bâtiments parasites ou anachroniques qui nuisent, comme s'est souvent le cas, à l'esthétique de l'ensemble. Sa structure est caractéristique et proche des églises romanes du Nord-Cotentin : une nef rectangulaire assez longue, une tour à bâtière sur la première travée d'un chœur à deux travées terminé par une abside avec voute en cul de four. On remarque les contreforts plats qui donnent beaucoup d'élégance à l'abside. Elle est couverte de plaques de shiste comme il était en usage dans cette partie de la Manche, ce qui lui confére une belle autérité en harmonie avec les murs puissants. Elle fut commencée à la fin du XIème mais date surtout du second quart du XIIème. 110 modillons (avec une grande majorité représentant des animaux) supportent la corniche. Hormis deux baies du chevet et du clocher, les baies romanes sont restées en place ou ont été restaurées à partir des années 50. A l'Ouest, on admire un beau portail (1) à triple voussure reposant sur trois colonnettes, avec des chapiteaux sculptés. Une croix antéfixe du XVème surmonte le pignon. Près du portail, la tombe d'un officier de marine (Auguste-Nicolas d'Aboville) décédé en 1835 est bien mise en valeur. __________ A l'intérieur, on remarque tout de suite l'arc triomphal (2) en plein cintre surhaussé ( hésitant vers le fer à cheval) avec sa décoration de chevrons (3) et ses chapiteaux sculptés. Sa croisée d'ogives faites d'un tore sur bandeau est assez lourde mais intéressante car, elle fait suite à cette découverte expérimentée à Lessay et qui va révolutionner l'architecture religieuse. Le chœur (4) terminé par sa voute en cul de four semble très profond et garde une certaine majesté. On s'attardera sur les nombreux chapiteaux (5) sculptés, comme celui des deux têtes (6) moustachues accolées par le menton, celui de l'animal (7) qui montre ses dents ou celui du saint et de l'homme nu (8) dont un serpent dévore le visage. Une perque de bois (9) (XVIIIème) et son christ (XVIème) marque le passage de la nef à la première travée du chœur. la voute de bois (10) date de 1862. Le pavage de l'allée centrale est d'origine. Le maître-autel et le retable ont été placés en 1723. Remarquer la belle plaque funéraire (11) du XVIIème (1618). __________ Bibliographie : Congrès archéologique de France, 1966, p 147, Lucien Musset Quand les Normands bâtissaient les églises, Bernard Beck, Ed OCEP Normandie romane, Ed. Zodiaque Eglises de la Manche, Hébert/Gervaise, Ed. Ouest-France __________ Sur le Web : Art roman, église de Tollevast Mondes Normands : Tollevast Images de l' église St-Martin sur Hardinvast.free.fr __________ Photos et dessins © Claude Rayon www.eglisesdelamanche.com Tous droits réservés. Contacter le site Accueil I Haut de page I Contact

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