La Manche, terre de conflits et les clochers défensifs. __________ Bien que très éloignée des routes habituelles des envahisseurs ou des grands sites de champs de bataille de l'Est, la Manche au long de son histoire n'a pas été épargnée par les conflits de toute sorte. Son caractère maritime, s'il favorisait les échanges importants, facilitait encore tout aussi facilement raids et incursions de pirates ou de pillards. Surtout sur la côte Ouest des hâvres, où embouchures de rivières et anses sableuses permettaient d'échouer aisément des embarcations. En 831commencent les incursions vikings. Les côtes subiront leurs assauts jusqu'à la fondation du duché de Normandie. La guerre de Cent Ans sera particulièrement destructrice. Les populations seront prises entre trois feux : les nobles normands et leur soldatesque fidèles à la couronne d'Angeterre, ceux ralliés au roi de France et ses alliés et enfin ceux des troupes navarraises de Charles le Mauvais à qui Jean le Bon avait donné des possessions dans la Manche. Imaginons les populations soumises aux pillages des armées organisées ou débandées comme aux coups de mains venus de la mer. La Peste Noire de 1348 ravagera le département et frappera la mémoire populaire La réforme marquera aussi un recul du catholicisme et une désaffection de la pratique catholique en certains lieux avec une implantation protestante notable dans le Sud-Manche ( Montgomery à Pontorson). Des églises seront laissées à l'abandon ou ravagées . N'oublions pas la révolte des Nu-Pieds menée par Jean Quetil, partie de l'Avranchin, qui se propagera comme une trainée de poudre dans la Basse-Normandie. Et enfin, de Louis XIV à Napoléon 1er, toute une série de conflits sur mer avec les Anglais faits de batailles navales, d'affrontements entre marine anglaise et corsaires français. Avec toujours la menace de coups de mains, qui justifiaient la présence de garde-côtes dans les hautes tours des églises du littoral. Enfin, près de nous, l'année 1944 plongera le département dans la tourmente en dévastant villes et campagnes et une partie non négligeable de notre patrimoine. Dans son excellent ouvrage "Quand les Normands bâtissaient les églises", Bernard Beck consacre une partie de son propos aux clochers fortifiés de la manche. Il en répertorie vingt-trois, tout en notant qu'il y en eut sans doute davantage. Tel celui de Linverville ( commune de Gouville) qui montre des meurtrières sur l'escalier extérieur de sa tour ou celui de Saint-Denis le Vêtu (canton de Saint-Malo de la Lande) avecses deux parapets imposants. Bernard Beck détermine trois types de clochers : 1- Clochers et tours construites hors d'œuvre , les plus anciens. Posés généralement latéralement, voire en façade (Surville), avec parapet à faux machicoulis. 2- Clochers-tours à plate-forme , droits et carrés, parfois percés d'arbalétrières (Agon). On les trouve entre les hâvres de Gefosses et de la Vanlée. 3- Tours à encorbellement . Type le plus répandu et qui a perduré jusqu'au XVIIème (Couville et Morsalines). Certains on même servi aux milices garde-côtes sur la côte est. Retour page précédente __________ Bibliographie : Bernard Beck "Quand les Normands bâtissaient les église" Sur le Web : http://histoiredelamanche.free.fr __________ Photos et dessins © Claude Rayon www.eglisesdelamanche.com Tous droits réservés. Contacter le site Accueil l Haut de page l Contact

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