Jobourg Eglise Notre-Dame __________ Pour se rendre à l'église de Jobourg ( Jobourg : du scandinave "borg", forteresse précédé du scandinave "jorth", terre : "la levée de terre, la fortification".), à partir de Beaumont-Hague,
prendre la D901, longer l'usine atomique de la Cogema jusqu'au village de Jobourg. son église, au sommet de la falaise, fait le dos rond sous les assauts des vents qui assaillent le cap de la Hague. Planté entre des murets de pierre, cet édifice est daté du XIème, remplaçant probablement un sanctuaire beaucoup plus ancien, puisqu'on a repéré non loin les traces d'un camp romain proche. On pénètre dans le cimetière avec sa grande croix ( du XVIIIème ?) par un
échalier fait d'une pierre tombale à croix nimbée, d'inspiration celte, comme on en trouve de nombreuses dans cette partie de la Manche. L'église, coiffée d'une
tour en bâtière est flanquée au Nord d'une chapelle et précédée d'un petit porche. Sur la tour, on remarque les traces de l'ancienne corniche et le toit en bâtière de la renaissance. On observe aussi sur le mur Sud, la marque de l'ancienne chapelle démolie en 1750. Les mansardes dateraient au plus du XVIIIème. Une sacristie a été collée au chevet plat au XVIIIème comme cela s'est pratiqué dans beaucoup d'églises. A la même époque, les baies romanes ont disparu, remplacées par des ouvertures plus grandes. Par contre, sur le mur Nord, on peut voir encore les reste d'une curieuse
petite corniche faite d'arcades en plein cintre. Passant le petit porche, on pénètre dans
la nef voutée de bois qui a remplacé l'antique charpente après la Révolution. Deux
dalles funéraires nimbées y sont encore visibles. Dans la chapelle Sud la clef de voûte porte les armoiries de Lucas de Boval, seigneur de Jobourg en 1636. Une
perque de bois est accrochée à l'arc en plein cintre, lègèrement aplati et
décoré de frettes ornement caractéristique du roman Nord-Cotentin. Les voutes sous la tour tombent sur
des colonnes aux décors végétaux simples mais harmonieux dont certains en forme de papyrus. Trois fenêtres romanes dans
le chœur ont été bouchées lors de la construction de la sacristie. Elles servent de niches. Des croisée ajoutées au XIIIème simulent élégamment une abside en cul-de-four. A droite, une
piscine double romane est encore visible. Date de protection MH : (cad. A 296), classement par arrêté du 26 juin 1972 Pour la petite histoire, notons qu'un curé, Dom Fleury, du haut de son clocher notait les mouvements des navires anglais, qu'il croquait et renseignait ainsi le gouverneur du port de Cherbourg. Il n'aurait pas non plus hésité, à la tête de ses paroissiens, à s'opposer aux coups de mains des corsaires qui tentaient de débarquer sur la côte. L'église a été longtemps le siège d'une confrérie, "Notre-Dame de Mort-cry" ( déformation de Mort-Christ", invoquée en faveur des trépassés. N'hésitez pas à prolonger par le Cap de laHague, en allant à
Goury, voir la pointe balayée par les vent, le petit port de pêche et la station de sauvetage là où dévale le Raz Blanchard, le plus fort courant d'Europe. __________ Sur le Web :
Eglise de Jobourg Mairie de Jobourg ( le PDF a servi à enrichir cette page )
Pays Cotentin, presqu'île normande __________ Bibliographie : Quand les Normands bâtissaient les églises Bernard Beck OCEP Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie René Lepelley Corlet ed. __________ Photos et dessins © Claude Rayon www.eglisesdelamanche.com Tous droits réservés. Contacter le site
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